Surcomplémentaire santé : de quoi s’agit-il ? Faut-il souscrire ?

Une surcomplémentaire santé est une couverture santé qui vient renforcer les remboursements déjà assurés par l’Assurance Maladie et la mutuelle.

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Également appelée garantie complémentaire de troisième niveau, la surcomplémentaire santé n’est pas obligatoire. Elle reste très utile pour optimiser la prise en charge des frais de santé. Vous vous questionnez sur ce type de contrat ? Vous hésitez à souscrire une surcomplémentaire santé ? Pour vous aider à faire le bon choix voici quelques réponses aux questions que vous vous posez peut-être.

Qu’est-ce qu’une surcomplémentaire santé ?

Une surcomplémentaire santé est une forme d’assurance santé ou de mutuelle qui vient compléter les garanties que vous possédez déjà. Elle permet notamment d’optimiser les remboursements proposés par la mutuelle de base et de couvrir des frais de santé qui ne sont pas pris en charge par cette dernière.

La surcomplémentaire santé inclut des garanties qui peuvent ne pas être prévues par la complémentaire santé comme le remboursement des dépassements d’honoraires très fréquents chez les médecins de secteur 2 ou encore le remboursement des médecines douces comme l’ostéopathie et l’acupuncture. Ces contrats dits de troisième niveau assurent aussi une meilleure prise en charge des frais liés aux soins dentaires et aux dépenses optiques.

La surcomplémentaire se différencie d’une mutuelle santé, même si les deux contrats ont pour objectif de compléter les remboursements de l’Assurance Maladie qui sont bien souvent insuffisants. Voici une liste non exhaustive de cette prise en charge.

  • 70 % des consultations et des soins chez les médecins généralistes, les sage-femmes, les dentistes,
  • 30 à 100 % des médicaments,
  • 60 % des soins effectués par les auxiliaires médicaux tels que le kinésithérapeute, l’orthoptiste, le pédicure, le podologue, l’infirmier ou l’infirmière, etc.
  • 60 à 100 % des analyses et des examens de laboratoire,
  • 60 % pour les pansements, le petit appareillage, les prothèses auditives,
  • 80 % des frais liés à un acte de chirurgie…

La mutuelle santé complète les remboursements pour les soins médicaux courants comme les consultations chez le médecin, les médicaments ou encore les examens médicaux, etc. La surcomplémentaire santé va plus loin encore puisqu’elle couvre les frais de santé qui ne sont pas pris en charge par la mutuelle de base. Il est à noter que les garanties et les tarifs peuvent varier d’une surcomplémentaire à l’autre. C’est à vous de choisir le contrat qui répond à vos besoins comme à votre budget.

Faut-il souscrire une surcomplémentaire santé en plus d’une mutuelle collective ?

Depuis 2016, la loi ANI (Accord National Interprofessionnel) est en vigueur. Elle permet à l’ensemble des salariés du secteur privé de bénéficier d’une complémentaire santé collective. Quels que soient le contrat de travail, la durée de travail et l’ancienneté, la mutuelle collective doit être financée conjointement par l’employeur et le salarié. Les modalités sont elles aussi définies par la loi ANI. Elles imposent des garanties minimales. En effet, les contrats de complémentaire santé doivent couvrir les dépenses liées aux consultations médicales, aux médicaments, aux frais d’hospitalisation, aux soins dentaires et optiques.

Les salariés qui bénéficient d’une complémentaire santé collective ne peuvent pas choisir les garanties du contrat. Si ces dernières ne sont pas adaptées à leurs besoins ou si elles sont insuffisantes, il est possible, et même recommandé, de souscrire une surcomplémentaire santé.

Faut-il souscrire une surcomplémentaire santé en plus d’une mutuelle individuelle ?

La surcomplémentaire santé est plus rarement souscrite par les personnes qui possèdent une mutuelle individuelle. Pourquoi ? Tout simplement parce que ces complémentaires santé sont ajustables. Vous pouvez renforcer certaines garanties et en alléger d’autres. Ainsi, vous profitez d’une couverture personnalisée et donc parfaitement adaptée à vos besoins.

Il existe différents types de mutuelle individuelle :

  • Les contrats les plus économiques (Niveau 1) incluent les garanties de base et une couverture minimale. Il couvre les dépenses de santé courantes telles que les consultations chez le médecin, les médicaments, les examens médicaux et les hospitalisations.
  • Les contrats intermédiaires (Niveau 2) offrent un niveau de garantie plus élevée. Ils incluent la prise en charge des consultations et soins chez le spécialiste, des soins dentaires et des soins optiques.
  • Les contrats renforcés (Niveau 3) couvrent les dépenses citées précédemment ainsi que les dépassements d’honoraires de spécialistes, des soins dentaires plus coûteux et des équipements optiques haut de gamme (de 100% à 400%).
  • Les contrats haut de gamme (Niveau 4) offrent une couverture très complète. Le reste à charge est réduit au maximum ! Ce sont aussi les contrats les plus onéreux.

Attention ! La vigilance est de mise avec les contrats de mutuelle individuelle. En effet, il existe des exclusions et des plafonds de remboursement mensuel ou annuel. Renseignez-vous avant de vous engager.

Comment souscrire une surcomplémentaire santé ?

Pour souscrire une surcomplémentaire santé, les démarches sont identiques à la souscription d’une complémentaire individuelle. Voici quelques étapes à respecter pour trouver les garanties qui vous conviennent.

  1. Évaluer vos besoins en termes de santé. Avant de souscrire une surcomplémentaire santé, il est important d’identifier les domaines dans lesquels votre complémentaire santé de base n’offre pas suffisamment de couverture. Il peut s’agir des dépassements d’honoraires ou encore des frais d’optique.
  2. Comparez les offres de surcomplémentaires santé. Pour ce faire, vous pouvez faire des demandes de devis. Portez une attention particulière aux tarifs comme aux garanties. Parfois un prix bas cache une mauvaise prise en charge. Pour cette étape, vous pouvez consulter les sites internet des assureurs et des mutuelles. Vous pouvez aussi utiliser des comparateurs en ligne. C’est facile et rapide !
  3. Choisissez et souscrivez la surcomplémentaire santé la mieux adaptée à vos besoins. Pour ce faire, il suffit de suivre les directives de l’assurance. Le plus souvent, vous devez remplir un formulaire et fournir les informations nécessaires comme votre numéro de Sécurité sociale et parfois vos antécédents médicaux. Vous devrez également fournir une copie de votre contrat de complémentaire santé de base. Si vous constatez que les garanties ne sont plus adaptées, vous pourrez les ajuster.

Combien coûte une surcomplémentaire santé ?

Le prix d’une surcomplémentaire santé dépend de la couverture souhaitée. Les formules de base qui renforcent la prise en charge sur un pôle santé spécifique comme l’hospitalisation, les soins dentaires ou les soins d’optique, sont les moins chères. Il faut compter entre 12 et 20 € par mois. Les formules plus complètes qui offrent un meilleur remboursement coûtent entre 40 et 60 €. Bien sûr, plus les garanties sont complètes, plus le montant des cotisations est important.

Souscrire une surcomplémentaire santé représente un budget. Cependant, elle vient souvent compléter une mutuelle collective qui est partiellement ou intégralement prise en charge par l’employeur. Comme nous l’avons déjà vu, depuis la mise en place de la loi ANI (Accord National Interprofessionnel) en 2016, l’employeur est tenu de proposer une mutuelle collective à l’ensemble de ses salariés. La loi ANI prévoit également que l’employeur doit prendre en charge au minimum 50% de la cotisation de la mutuelle collective. Cependant, cette prise en charge peut être supérieure.

Parce que votre mutuelle est moins chère, vous pouvez compléter vos garanties en souscrivant à une surcomplémentaire tout en préservant votre budget santé.

Que rembourse une surcomplémentaire santé ?

Une surcomplémentaire santé permet de compléter les remboursements de l’Assurance maladie et de la complémentaire santé ou de la mutuelle. Elle couvre donc les dépenses de santé qui ne sont pas prises en charge ou insuffisamment couvertes. Parmi elles, il y a :

  • Les dépassements d’honoraires des médecins spécialistes,
  • Les soins dentaires comme les frais de prothèses dentaires, l’orthodontie ou la parodontologie,
  • Les soins d’optique dont les lunettes, les lentilles de contact et parfois même la chirurgie réfractive,
  • Les frais d’hospitalisation dont ceux liés au séjour en chambre individuelle ou au forfait journalier,
  • Les soins de médecine douce tels que l’ostéopathie, la chiropraxie, l’acupuncture,
  • Les cures thermales,
  • Le congé maternité,
  • Le congé parental…

Les garanties proposées par les surcomplémentaires santé varient en fonction des contrats et des compagnies d’assurance. Il est même possible de profiter de garanties sur-mesure.

Comment s’organisent les remboursements des frais de santé ?

Les remboursements de frais de santé s’organisent en plusieurs étapes. En effet, il y a 3 niveaux de remboursement possible. Le premier niveau correspond aux remboursements de l’Assurance Maladie. Comme nous l’avons vu précédemment, ils sont insuffisants et le reste à charge peut être trop élevé. Au lieu de repousser ou de renoncer aux soins de santé, il est possible de bénéficier de remboursements supplémentaires grâce à la mutuelle.

En France, 96% de la population dispose d’une complémentaire santé. Il peut s’agir d’un contrat individuel, d’un contrat collectif ou encore d’une complémentaire santé solidaire (CSS). La prise en charge des mutuelles dépend des garanties souscrites. Pour calculer le montant d’un remboursement, les mutuelles s’appuient sur les frais réels, la base du tarif conventionné de la Sécurité Sociale, le taux de remboursement de la Sécurité Sociale, le plafond mensuel de la Sécurité Sociale et éventuellement le forfait, s’il y en a un.

La surcomplémentaire santé assure un remboursement de troisième niveau. Elle complète à la fois les remboursements de l’Assurance Maladie et de la complémentaire santé. Bien sûr, il est tout de même nécessaire de comparer les offres, de prendre connaissance des exclusions, des plafonds et des éventuels délais de carence. Sachez enfin que le montant des remboursements ne peut en aucun cas être supérieur aux frais de santé.